SYLVAIN CHOMET
photographie de Roch Armando
Sylvain CHOMET est né en 1963 à Maisons-Laffitte. Très tôt doué en dessin, il publie, à l’âge de 23 ans, une bande dessinée : « Le secret des libellules », qui sera la première d’une série de 9.
Diplômé de la prestigieuse Ecole Supérieure de l’image d’Angoulême, il réalise quelques spots publicitaires en Angleterre et en France.
De 1991 à 1995 ; il travaille à son court métrage « La vieille dame et les pigeons » qui se voit attribuer le Cristal du court métrage au festival d’Annecy et une nomination aux Oscars.
Sept ans plus tard (2003), sort son 1er long métrage « Les triplettes de Belleville », lui aussi nominé aux Oscars.
En 2004, il installe en Ecosse son propre studio d’animation, le studio Django Films.
Il participe en 2005 au film collectif « Paris, je t’aime » en réalisant l’épisode consacré au 7ème arrondissement (avec Yolande Moreau dans un rôle de mime).
Son second long métrage, L’Illusionniste était attendu en 2009 à Cannes puis à Venise mais Sylvain Chomet prenait le temps de le peaufiner ; c’est à Berlin qu’il est sorti en 2010. L’Illusionniste, crée un lien évident avec Jacques TATI et avec sa fille, Sophie Tatischeff. En effet, le scénario de L’Illusionniste est l’œuvre de Tati. Celui-ci avait l’intention de réaliser un long métrage de fiction dont il aurait tenu lui-même le premier rôle, celui du magicien. Mais il s’est montré peu doué pour les tours de prestidigitation. Il a alors pensé confier ce rôle à son gagman et accessoiriste, Pierdel, pour finalement abandonner ce projet et se lancer dans l’aventure de Playtime. Mais, sa fille Sophie en avait précieusement conservé le manuscrit.
Alors qu’il réalisait son premier long métrage, Les Triplettes de Belleville, Sylvain Chomet a rencontré Sophie Tatischeff pour obtenir l’autorisation d’utiliser un passage de Jour de fête. C’est à cette occasion qu’elle lui a confié le précieux manuscrit.
Le thème du film est le changement : l’illusionniste, le clown, le ventriloque n’ont plus de succès, détrônés par des artistes de music-hall plus attractifs (c’est le thème de « The Artist »). S’y ajoute une belle histoire de relation père /fille, réelle ou adoptive.
300 personnes ont collaboré pour faire ce film qui a nécessité 6 années de travail.
