SOPHIE TATISCHEFF

 

SOPHIE TATISCHEFF

(1946 /2001)

Dès ses 20 ans, elle a été stagiaire monteuse sur « Playtime » de Jacques Tati, puis de « Trafic ». Entre temps, elle a travaillé pour Jean-Pierre Mocky. Devenue chef monteuse, elle enchaîne les films de JP Melville, Georges Lautner, Coline Sereau ; elle sera également chef monteuse son.


Elle passe derrière la caméra avec « Dégustation Maison » en 1977, tourné à Sainte-Sévère-sur-Indre qu’elle connaît bien pour y revenir régulièrement depuis que son père y a réalisé « Jour de Fête » trente ans auparavant. Ce court métrage obtient plusieurs prix, sera récompensé en 78 par le César du court métrage de fiction.

Elle poursuit sa carrière de chef monteuse aux côtés de réalisateurs reconnus parmi lesquels Tony Gatlif, Michaël Lonsdale, Nicolas Ribowski. Elle travaille aussi pour la publicité et la télévision.

Elle donne des cours de montage à L’ IDHEC (devenu la FEMIS).

En 1988, elle réalise un documentaire consacré à son père : « Tati sur les pas de M. Hulot » diffusé sur deux chaînes de télé.

Elle crée et gère le studio « Son pour son » et produit et monte « Jour de Fête » en couleur, tourné par son père et qui à l’époque ne put être tiré. Il sort en 1995 pour les 100 ans du cinéma.

Elle réalise son premier long métrage en 1997/ 98 : « Le Comptoir ». L'histoire contée par Sophie se situe sur la côte bretonne: un zinc de bistrot, acheté dans une salle des ventes, par une Parisienne fait revivre le destin de la tenancière du café du village de Trédrez, qui avant-guerre déjà voulait aller à la ville (Brest) et qui jamais n'ira. Le comptoir fait le pont entre 1912 et 1975.

Elle avait un autre projet de long métrage au Brésil. Malheureusement, le sort en décida autrement puisqu’elle meurt en 2001.

Sophie Tatischeff a beaucoup travaillé pour faire connaître et apprécier l’œuvre de son père ; notamment, elle collabore avec Marc Dondey pour son livre « Tati » riche en photos.

Elle a donné à Sylvain Chomet le scénario de « L’Illusionniste » écrit par son père et qu’il n’avait jamais réalisé ; ceci est à l’origine du film d’animation sorti cette année sur les écrans.

 

                En 1947, à Sainte-Sévère